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Le Blog de Christine Hemberg : conseillère communale de l'Action Citoyenne Ecaussinnoise (ACE) à Ecaussinnes.
quartier central
20 avril 2013

Quelques précisions sur la nouvelle AUTOROUTE du quartier Central !!

Beaucoup de personnes me demandent pourquoi certains aménagements au Quartier Central ont été enlevés par la nouvelle majorité PS-MR-Ecolo. Cette dernière m’a fait savoir qu’il s’agirait d’une demande des TEC… qui, en remerciement, ont d’ailleurs immédiatement fermé des lignes de bus desservant les Ecaussinnois…

La réalité est autre : démolir le travail d’Hemberg est devenu un projet politique en soi, une forme de sport politique écaussinnois presque ridicule.

Petit rappel historique :

Il y a quelques années, le Collège avait fait le constat que cette voirie était pathogène, largement dégradée et dangereuse du fait de la vitesse excessive de certains usagers. Ce vaste projet d’utilité publique a donc été lancé. Il était novateur avec pour mission essentielle de créer des aménagements imposant le respect de la zone 30 à proximité de la pharmacie, de l’école maternelle du Quartier et de la ruelle conduisant au local des mouvements de jeunesse. La volonté était aussi de ralentir la vitesse sur la totalité du tronçon et d’améliorer la convivialité, notamment par un éclairage adéquat, l’ouverture de la vue vers le trou de carrière avec zone de repos et plaine de jeux, casse-vitesse au niveau de l’entrée du lotissement Bel-Air, plateau délimitant la zone 30 et îlots directionnels au carrefour avec l’Avenue de la Déportation.

Le Conseil communal de l’époque avait décidé à l’unanimité de charger un bureau d’étude pour la réalisation de ce projet. Le cahier spécial des charges précise que le bureau d’étude devra proposer des aménagements pour ralentir de façon efficace la circulation et notamment par l’implantation d’une berme centrale. L’ensemble du Conseil communal était donc bien d’accord sur l’idée d’implanter une berme centrale !

Malgré les manœuvres dilatoires purement politiciennes, le permis a finalement été obtenu parce que, justement, la problématique des usagers faibles avait été intelligemment prise en considération. Soulignons à ce propos l’originalité de la berme centrale qui, même franchissable, allait permettre de réduire naturellement la vitesse des véhicules. Le chantier pouvait donc être lancé.

Comme dans beaucoup de chantiers, des problèmes essentiellement liés aux impétrants, (gaz et eau) sont apparus : les conduites n’étaient pas où elles étaient censées l’être et nous avons eu les pires difficultés pour que cette mise à niveau se fasse. Il existait vis-à-vis de la commune une certaine rancœur datant des années 2003-2004 quand la Commune avait refusé la mise des impétrants en trottoirs.

Pour retarder le chantier, un échevin, Christian Jauniau, a fait circuler une pétition pour démolir le projet qu’il avait lui-même voté. Surréaliste, mais pour couper court et avancer, j’ai été d’accord pour que ce projet soit revu par un autre bureau d’étude, celui chargé de l’élaboration du Plan Communal de Mobilité.

Au moment de mon départ, il restait à mettre la dernière couche indispensable pour pouvoir franchir aisément les îlots en cas de besoin. Ainsi, il ne devait y avoir aucune difficulté en venant de la rue Casterman de tourner à gauche vers la gare. Il restait aussi à mettre les bandes transversales de couleur, les marques cyclistes (en voirie puisqu’il s’était avéré impossible d’implanter une piste cyclable en site propre), les cents barrières pour empêcher le stationnement sur les trottoirs, les bornes en pierre pour empêcher le stationnement dans les parterres, la plaine de jeux, l’espace de repos, les bancs, poubelles et autres parkings vélos.

Si la météo a ralenti la fin de ce chantier, la volonté politique de la nouvelle majorité a été de laisser pourrir ce dossier, pour mieux le modifier en douce.

Aujourd’hui, on nous donne l’excuse du TEC pour justifier les modifications. Il est exact que les TEC souhaitaientl’enlèvement des aménagements. Fallait-il obtempérer ? Non, pour deux raisons majeures :

1) Les TEC étaient parfaitement au courant du projet. Présents aux réunions du Plan Communal de Mobilité, ils n’ont remis aucune remarque et le même principe de berme centrale se retrouve d’ailleurs dans la version finale de ce plan adopté à l’unanimité du Conseil communal ! Plan Communal de Mobilité tant réclamé par l’opposition de l’époque. Aujourd’hui adopté et déjà ignoré !!

2) Les TEC voudraient plus de bus articulés (inexistants chez nous au moment de la conception du projet) pour diminuer le nombre de chauffeurs. Si on suit le raisonnement, il faudra abattre les ponts de la SNCB rue A Pouplier si les TEC décidaient de faire rouler des bus londoniens. Pour rappel, la berme prévue était facilement franchissable par les véhicules, notamment les bus mais encore fallait-il le montrer en posant la dernière couche d’asphalte.

Il y aurait eu également un problème pour les camions de livraison mais dans le projet, des zones de déchargements étaient prévues ; alors pourquoi ne pas les avoir implantées provisoirement si ce n’est pour susciter le mécontentement.

Quant au bac à arbre qui a été enlevé à la rue Casterman sur demande de la Police Haute Senne, il posait problème pour une question de mobilité mais dans le cadre de l’étude, c’est justement la mobilité qui imposait d’en mettre un à cet endroit pour que les piétons soient dirigés vers le trottoir, mieux adapté, se situant de l’autre côté de la route. Cherchez l’erreur…

Aujourd’hui, plus aucun aménagement pour ralentir la circulation, plus aucun aménagement de sécurité, tout a été enlevé. Plus de berme centrale, plus de plateau pour la zone 30, plus de casse-vitesse à l’entrée du lotissement, plus d’îlots directionnels au carrefour avec l’Avenue de la Déportation, pourtant essentiels pour la traversée de la rue Bel-Air, etc. Aucun vote au Conseil communal, ni de permis d’urbanisme pour ce faire alors même qu’une partie du projet se situe dans la zone protégée du château et que ces modifications changent toute la nature du projet. A quoi bon, quand on est au-dessus des lois... Mais génial ! On va à nouveau pouvoir rouler à plus de 100 km/h en zone 30 et mettre les enfants et riverains en danger ! Quant aux bacs à arbres, inoffensifs dans un projet prévu pour une circulation ne pouvant dépasser 30 à 50km/h, ils s’avèreront désormais être de véritables pièges mortels…

Le but de mon travail a toujours été de partager équitablement la voirie entre tous les usagers. Aujourd’hui, il y a un retour en arrière et un réel danger, tant pour les usagers faibles que pour les automobilistes.

La majorité PS-MR-Ecolo a démoli toute la philosophie de mon travail, celui de la CCATM et de mon collègue, échevin de l’urbanisme, sans décision du Conseil communal et sans permis, à l’ancienne, comme certains ont toujours fait…  J’ai un réel doute sur la responsabilité civile de la commune en cas d’accidents qui, j’en ai peur, risquent fort d’être bien plus graves que quelques tôles froissées.

Je ne peux pas encore vous dire, à l’heure actuelle, si le reste des aménagements, le placement des barrières, bancs, poubelles, parkings vélos, plaine de jeux, bandes transversales de couleur, éclairage seront mis. Il était également prévu, pour les rendre plus esthétiques, de garnir les bacs à arbres avec du lierre retombant et des fleurs blanches. Je ne sais pas non plus si cela sera fait. Cependant, je ne doute pas que le travail de destruction continue dans la même philosophie générale de désinformation.

Je ne comprends pas comment Ecolo laisse faire de telles inepties. J’imagine qu’ils n’ont pas eu droit à la parole…

Mais réjouissons-nous ! La nouvelle autoroute va bientôt être inaugurée. Sortons les dragsters pour fêter l’événement Piétons et riverains, aux abris…

Christine HEMBERG

0477/69 09 65

 

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