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Le Blog de Christine Hemberg : conseillère communale de l'Action Citoyenne Ecaussinnoise (ACE) à Ecaussinnes.
13 septembre 2011

Préserver le caractère rural de notre village ou préserver notre cadre de vie ?



Jouer sur les mots, ne pas avoir la même définition des notions avec la
mauvaise foi en prime et le tour est joué.

Préserver le caractère rural de notre commune est l’argument utilisé par
certains pour créer des immeubles imposants. Ils sont en cela encouragés par la
Région wallonne. En effet, cette théorie veut que l’on densifie le centre pour
réserver la périphérie (à tout le moins pour un temps) et au diable notre cadre
de vie, le bien-être des habitants.

Je dis haut et fort qu’il faut préserver notre cadre de vie. Ce cadre de
vie, c’est un minimum de verdure (organisée ou non), ce sont des places de
parking en suffisance sans pour autant transformer nos routes en garages
permanents, c’est quelques jeux pour nos enfants, etc.

Je ne suis pas opposée en soi à de nouvelles constructions variées car
nous avons tous des besoins différents. Dès lors, il est normal de prévoir des
villas, des maisons mitoyennes, des appartements à condition de préserver le
bien-être et l’équilibre des quartiers.

Quelques exemples valent mieux que de longs discours.

Les bâtiments de la place Cousin. Ils remplacent un chancre, ils ont été
modifiés en fonction des remarques des riverains après plusieurs réunions de
concertation (des vraies !) et le promoteur a dû, en charge d’urbanisme,
nous rétrocéder un espace vert aménagé avec des bancs, des luminaires et un
sentier en pavés. On peut affirmer que cela a créé une plus-value pour le
quartier notamment par le contrôle social exercé maintenant sur cette zone.

Le bâtiment au croisement de la rue A Mary et la rue A Pouplier. Nous
avons exigé une réduction substantielle du volume, une nouvelle découpe de
l’angle au niveau du croisement et l’incrustation de pierres bleues dans la
façade. Vous me direz probablement que c’est insuffisant et vous n’aurez pas
tort.

Les 18 appartements prévus à la rue Casterman se sont transformés en 4
maisons unifamiliales !! A la rue voisine, les 15 appartements prévus à la
rue du Daim sont restés 15 appartements. Je suis parfois indignée par la
différence de traitement entre les dossiers tant quant à l’ampleur des
constructions autorisées qu’aux charges d’urbanisme imposées. Je m’indigne
parfois aussi quant à la différence de traitement réservée aux infractions
urbanistiques tant certains sont ennuyés pour des broutilles pendant que
d’autres peuvent tout se permettre.

Pour le bâtiment de la rue du Daim, je n’ai pas pu participer à la
décision d’octroi puisque mon frère a une parcelle de terrain jouxtant le
projet. Je n’ai pu que constater, comme d’autres, les nombreuses irrégularités
de ce dossier et les très nombreux mensonges. Un recours au Conseil d’Etat est
toujours en cours.

Ce building n’est que le début d’une longue série puisqu’une voirie
traversant la zone a été à la base de la décision d’octroi. En effet, une
dérogation pour une construction en profondeur a été délivrée à cause de cette
construction future. Cette route partirait de la rue du Daim pour aboutir à la
rue de la Marlière et/ou à la rue de la Haie, le tout rempli de buildings mais
pour le moment il ne faut pas trop en parler pour ne pas risquer de
compromettre le projet. Actuellement, on ne veut parler que d’un cul-de-sac
mais tout initié sait que la Région wallonne ne veut pas de voirie sans issue.

Il suffit de passer devant ce bâtiment pour apprécier « l’adéquation
avec le contexte bâti ». Il s’agit pourtant de l’argument avancé par le
Fonctionnaire Délégué de la Région wallonne. Ce même fonctionnaire, dernièrement,
estimait qu’à la rue de Restaumont, un œil de bœuf au-dessus d’une porte
d’entrée dans une nouvelle villa était une « posticherie » en
inadéquation avec le contexte bâti et demandait son remplacement par une fenêtre
bien carrée. Je vous assure que c’est la vérité. A tomber par terre !

A la rue Cuvelier, la grosse problématique est indéniablement le
stationnement des riverains. D’autant que le parking sur trottoir devra être
abrogé. Il est donc impensable de densifier sans résoudre ce problème. Il faut
apporter un plus pour tout le quartier dans le cadre d’un nouveau projet.

Préserver notre cadre de vie et l’avis des riverains à chaque fois que
c’est possible est mon objectif mais dans le respect de l’intérêt général et du
partage de l’espace public entre tous les usagers.

Pour les gros projets de voirie j’ai toujours travaillé en concertation
avec les riverains. Cela n’a pas toujours été facile, loin s’en faut. Les
critiques parfois fusent et souvent un projet est perçu par les riverains avec
beaucoup de préjugés. Je dois souvent expliquer que la proposition peut-être
amendée pour finalement pouvoir travailler ensemble et tenter de faire
converger des intérêts souvent opposés.

J’entends que pour les autres travaux, à savoir les constructions de bâtiments,
de vraies concertations puissent avoir lieu et que les projets soient
effectivement adaptés.

Il en a été ainsi pour le lotissement Bel Air II. Personnellement, je
trouvais qu’il fallait le finaliser avant que les règles de densification du
centre ne s’accentuent davantage. Par ailleurs, pour ce gros projet, plus d’un
hectare sera rétrocédé à la commune, espaces verts, verger, place communale,
sentiers, le tout pour avoir un cadre de vie agréable. C’est un objectif à
garder.

En conclusion, je confirme qu’il ne faut pas confondre le faux argument de
la préservation du caractère rural qui n’est qu’un leurre pour justifier les
buildings au centre du village et qu’il faut se battre tous ensemble pour la
préservation, voire l’amélioration de notre cadre de vie dans le respect de
tous les usagers de l’espace public. C’était et c’est toujours l’objectif
poursuivi par tous les représentants du groupe ACE. C’était notre promesse
électorale et nous, nous l’avons toujours tenue.

Christine HEMBERG

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